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QUOTIDIEN
SUISSE EDITE A GENEVE
SAMEDI 28 ET
DIMANCHE 29 NOVEMBRE 1998
Les erreurs de gestion ont conduit SWA au bord du
dépôt de bilan
COMPAGNIE AéRIENNE La sortie fracassante du
conseiller national Jean-Charles Simon, en début de semaine, avait jeté une lumière
trouble sur SWA. Le malaise au sein de la direction est énorme. De quoi expliquer la
retenue des investisseurs
La compagnie aérienne Swiss World Airways (SWA) doit trouver
rapidement 3 millions de francs si elle veut éviter de devoir déposer son bilan.
L'urgence est telle que, sans argent frais, SWA ne pourrait pas aller au-delà du 30
novembre. L'Etat de Genève et le canton de Vaud sont appelés à la rescousse. Vendredi,
ils déclaraient refuser de jouer les pompiers.
Même si des espoirs demeurent du côté d'investisseurs
privés, l'horizon de SWA est sombre. Au-delà du goulet d'étranglement financier qu'il
faut franchir, il y a le développement des activités à moyen terme, l'augmentation
indispensable de capital &endash; de 35 à 60 millions de francs &endash;,
l'amélioration urgente de la fréquentation, etc. Cette année, les pertes devraient
atteindre 27 millions de francs.
Depuis le début de l'aventure de SWA, la communication a été
déficiente et parasitée. Plus grave encore, des erreurs de gestion se sont accumulées
au fil des mois, résultant d'une véritable guerre de tranchées au sein d'une entreprise
«gangrenée par les luttes intestines», selon les termes d'un administrateur
démissionnaire, rejoignant le constat fait par les 110 employés.
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